Le mot conscrit signifie, dans le langage courant, l’ensemble des personnes nées la même année.
La conscription est institutionnalisée en France en 1798 à l’initiative du général Jourdan pour les jeunes-hommes qui doivent donner de leur temps à la Nation. La conscription était un rite de passage important puisqu’elle marquait une transition entre la jeunesse et l’âge adulte. La convocation pour le tirage à la préfecture était l’occasion d’un voyage avec d’autres garçons de vingt ans. Ce déplacement était pour beaucoup la première occasion de sortir des localités qui leur étaient familières.
Le tirage lui-même était un moment de doute et d’espoir. De 1804 à 1903, les appelés sont convoqués pour connaître leur affectation à l’issue d’un tirage au sort. Dans un premier temps, le tirage au sort détermine qui part et qui ne part pas, les numéros les plus bas étant réputés « bons pour le service ». Le système permet certains aménagements tel le remplacement, toléré puis autorisé de 1818 à 1872.
En 1872, la fonction du tirage est changée : les numéros les plus bas font un service de cinq ans, les autres d’un an seulement. En 1889, la durée du service est fixée pour tous à trois ans, les numéros servant désormais à déterminer l’arme d’affectation.
Les jeunes-gens faisaient la fête avant leur départ, ignorant la date de leur retour ou même s’ils reviendraient un jour. Or, pendant le Second Empire, deux jeunes Caladois se présentèrent devant les autorités, vêtus avec habit noir et gibus. L’année suivante, leurs successeurs firent de même. La coutume s’instaurait.
L’appartenance à une classe cimente les générations à travers une amitié quasi indéfectible : « Conscrit un jour, conscrit toujours ». Au départ et encore à Villefranche sur Saône, cela ne concerne que les messieurs.
Le service militaire a évolué après la seconde guerre mondiale mais la tradition perdure
Au fil des années toutes les décades ont été concernées.
L’année des 18 ans voyait la naissance de la classe biberon et celle des 19 ans la classe des balayants. Les femmes, dans les villages, ont été admises à participer à la fête. Cette coutume permet à ceux qui le souhaitent de se retrouver tous les 10 ans de 18 à 100 ans et plus.
Au Breuil il n’y a pas d’Amicale inter-classes. Vous retrouverez dans l’onglet actualités/infos du site internet ou sur Panneau Pocket les informations et messages de chaque classe à destination des habitants.